Arthema, créée en 2002 et basée à Bouguenais près de Nantes, est une entreprise spécialisée dans la conservation et la restauration d’objets d’art. Elle fait partie des entreprises du patrimoine réunies sur le pavillon des métiers d’art des Pays de la Loire avec le soutien de la Région au Salon International du Patrimoine Culturel du 23 au 26 octobre 2025 à Paris.
Quels sont les grands domaines d’expertise d’Arthema ?

Elle intervient principalement sur des œuvres appartenant aux Monuments Historiques, musées et particuliers. L’entreprise travaille beaucoup sur la sculpture, qu’elle soit en bois, pierre, terre cuite, plâtre, béton ou marbre. Elle restaure aussi des dorures et polychromies – peintures colorées sur sculptures ou supports variés – sur des retables, statues, voûtes, ou peintures murales monumentales, qu’elles soient anciennes ou contemporaines.
Arthema intervient également dans la conservation et la restauration de textiles, du mobilier religieux, sculptures et supports en bois. Enfin, l’entreprise assure la coordination de chantiers complexes, regroupant différents artisans (staffeurs, menuisiers, maçons), et accompagne les maîtres d’œuvre pour garantir la qualité et la bonne organisation des travaux.
Depuis 2017, Samuel Lecharpentier et Ludovic Loreau dirigent Arthema, 22 salariés en 2025. (c) C. de Lavenne





Ancien tribunal de Baugé-en-Anjou (Maine-et-Loire). Les papiers et décors peints ont été restitutés et restaurés, en collaboration avec l’Atelier d’Offard. (c) Arthema
Que révèle la restauration du patrimoine ?
Les sujets liés aux monuments historiques sont souvent anonymes et méconnus. Nous découvrons l’inattendu. On restaure une œuvre singulière souvent liée à un lieu, pour le transmettre. Nous contribuons à révéler une histoire, des centres d’intérêt et savoir-faire oubliés.
Une restauratrice d’Arthema restitue sur une maquette la polychromie de la tombe commandée par Anne de Bretagne pour ses parents, François II et Marguerite de Foix. (c) C. de Lavenne

Comment évolue le métier de restaurateur du patrimoine ?

La restauration du patrimoine s’est développée au XIXe siècle, sous l’impulsion d’Eugène Viollet le Duc. Elle s’est dotée d’un cadre éthique dans les années 1960 et ne cesse de développer son expertise technique et scientifique depuis les années 1970.
Chapelle des Étrichets à Saint-Saturnin (Sarthe). Les décors peints et polychromies sur bois fin XVIe siècle ont été conservés et restaurés. (c) Arthema
Quelles sont les technologies innovantes utilisées par Arthema ?
L’anoxie dynamique permet d’éliminer les insectes sans polluants. Ce monitoring piloté par ordinateur, permet de traiter bois, papiers et textiles en privant d’oxygène les nuisibles. Le laser, nettoie et enlève la poussière sans toucher la peinture. L’expertise d’Arthema dans ces domaines est approuvée par le Louvre et sera à l’honneur sur pavillon des métiers d’art des Pays de la Loire au Salon International du Patrimoine Culturel du 23 au 26 octobre 2025 au Carrousel du Louvre à Paris.
Comment transmettre ces savoir-faire ?

Pour conforter notre métier, nous recrutons des profils engagés et les formons. Arthema a mis en place la semaine de 4 jours car les déplacements sur les chantiers sont fréquents. Grâce à son savoir-faire reconnu, Arthema est labellisée « Entreprise du Patrimoine Vivant » depuis 2012, un gage d’excellence pour la sauvegarde du patrimoine culturel. Elle réalise ainsi des restaurations précises et respectueuses de l’histoire, contribuant à la transmission des savoir-faire traditionnels aux générations futures.
Ludovic Loreau, 33 ans d’expérience dans la restauration du patrimoine, dans les locaux d’Arthema. (c) C. de Lavenne


