Inventaire du patrimoine Mayenne

Commémorer les morts de la guerre : église de Saint-Julien-des-Eglantiers

L’ensemble de verrières commandé au peintre verrier Auguste Alleaume en 1919 pour la nef de l’église de Saint-Julien-des-Eglantiers, à Pré-en-Pail, est exceptionnel. Ces vitraux commémorent les morts du premier conflit mondial. Un souvenir rare en comparaison avec les plaques, stèles et monuments peints réalisés dans les églises.

Rendre hommage aux soldats

L’hommage aux défunts prend la forme de huit vitraux offerts par les fidèles de cette paroisse créée en 1870. Ici, pas de combat mais une représentation de la mort des soldats et une réflexion sur sa signification. Les verrières honorent les poilus, représentés en groupe, et offrent une vision de consolation aux familles endeuillées, de nature à consolider leur foi. L’accent est particulièrement mis sur le lien entre la mort des combattants et le sacrifice de Jésus et sur la promesse de la vie éternelle. 

Vitrail à gauche – Des soldats sont représentés dans une tranchée devant un paysage dévasté, aux arbres calcinés. Au-dessus d’eux apparaît une sainte portant la palme du martyr. ©P. Giraud

Vitrail au centre – Le Christ, vêtu du manteau rouge sang rappelant sa passion, est agenouillé aux côtés d’un soldat, dépouillé de son casque et de son fusil. Il l’enserre en signe de réconfort. ©P. Giraud

Vitrail à droite – Des soldats et un prêtre prient auprès des tombes de leurs camarades, fleuries d’immortelles. Figure importante de la dévotion locale, la Vierge de Pontmain leur apparaît. ©P. Giraud

Le souvenir concret des combattants morts au front

A Saint-Julien-des-Eglantiers, l’hommage est personnalisé par l’utilisation de portraits photographiques de soldats originaires de la paroisse. Deux verrières, portent le nom des donateurs, la famille Morice et la famille Roncin, les autres la mention : « DON DES PAROISSIENS », montrant que la communauté paroissiale s’est unie dans la commémoration de ses morts. 
Déposés en 1998 alors que la démolition de l’église était prévue, les vitraux ont heureusement pu être restaurés et reposés en 2015 par l’atelier Barthe Bordereau d’Angers.

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