Inventaire du patrimoine Maine-et-Loire

La peinture religieuse à travers les siècles

La peinture religieuse en Maine-et-Loire reflète une longue histoire artistique liée à la foi chrétienne, aujourd’hui bien conservée. Une étude d’inventaire de la peinture religieuse de chevalet en Pays de la Loire a permis de repérer plus de 3 000 œuvres dans les 5 départements – Loire-Atlantique, Maine-et-Loire, Mayenne, Sarthe et Vendée. 

Dès le Moyen Âge, des fresques et enluminures ornaient églises et abbayes, comme à Fontevraud, cité monastique majeure.

Les crucifixions du XVIe siècle rendent compte d’une scénographie récurrente. Le Christ sur la croix, souvent entouré des deux larrons et d’une foule plus ou moins importante qui assiste à la scène.

La Crucifixion et la Déploration, Bénard, XVe siècle. Cathédrale Saint-Maurice d’Angers © Région Pays de la Loire, Inventaire général – Thierry Seldubuisson

Crucifixion (Thomas Pot, 1563-1567). Ancienne abbaye de Fontevraud. Conservation départementale du patrimoine de Maine-et-Loire.
(c) Région Pays de la Loire – Inventaire général . P. Giraud

La Mise au tombeau, Vandelland Gilbert II, 1544. église Sainte-Emérance de Pellouailles-les-Vignes à Verrières-en-Anjou © Région Pays de la Loire, Inventaire général – Thierry Seldubuisson

L’histoire de la peinture religieuse est marquée par les guerres de religion (1562-1598) entre catholiques et protestants. Ces conflits ont parfois conduit à la destruction d’œuvres. La Contre-Réforme a ensuite stimulé la production d’art religieux pour renforcer la foi catholique.

Au XVIe siècle, la Renaissance introduit plus de réalisme et de perspective dans les retables, visibles notamment à l’église Saint-Pierre de Saumur avec des œuvres comme le Noli me tangere de Filippo Bellini.

Noli me tangere (ne me touche pas), Filippo Bellini, 2e moitié du XVIe siècle, église Saint-Pierre de Saumur. Madelaine vient de reconnaître Jésus, se prosterne à ses pieds, quand Jésus réprime le mouvement de sa main. (c) Région Pays de la Loire – Inventaire général. T. Seldubuisson

Le XVIIe siècle voit un renouveau baroque, avec des peintures dramatiques et lumineuses, souvent inspirées par les recommandations du Concile de Trente.

Ci-dessus – Jésus et ses parents au Temple, par Onésime Bariller d’après Philippe de Champaigne. (1655, Saumur). © Conseil départemental de Maine-et-Loire – Conservation départementale du patrimoine(c) Région Pays de la Loire – Inventaire général. A. Maugin

Ci-contre – L’enfant Jésus et Jean-Baptiste. P. Besnard. (c) Conservation départementale du patrimoine(c) Région Pays de la Loire – Inventaire général. A. Maugin

Au XVIIIe siècle, l’influence classique et italienne perdure, avec des œuvres prestigieuses telles que La Mort de saint Louis d’Antoine Coypel et saint Louis vénérant la couronne d’épines à Brissac.

Saint Louis vénérant la couronne d’épines , église de Brissac © Région des Pays de la Loire. C. de Lavenne

Les thèmes religieux dominants sont la vie de la Vierge et de Jésus, la Passion, et les saints locaux comme Saint Maurille. Le Saumurois conserve ainsi un patrimoine varié, mêlant influences italiennes, flamandes et françaises, avec une forte tradition de copie et d’adaptation de chefs-d’œuvre.

Eglise Saint-Michel. Chapelle et retable Saint-Joseph. (c) Région Pays de la Loire – Inventaire général. (c) Conseil départemental de Maine-et-Loire – Conservation départementale du patrimoine. B. Rousseau

Le XIXe siècle est marqué par un important renouvellement, grâce aux commandes étatiques et aux restaurations postrévolutionnaires, illustrées par des peintures comme L’Allégorie de la Foi d’Hyppolite Fournier à Chambellay.

L’Allégorie de la Foi, Hyppolite Fournier, 1899. église Saint-Aubin de Chambellay. © Région Pays de la Loire – inventaire général

De nombreux monuments aux morts paroissiaux commémorent les disparus de la Grande guerre.

Monument aux morts, Paul Audfray, 1926, église Sainte-Gemmes à Sainte-Gemmes-d’Andigné. © Région Pays de la Loire – inventaire général, Y. Guillotin

Des œuvres contemporaines sont créées dans un contexte religieux plus symbolique.

En haut de page : .Jésus et ses parents au Temple, par Onésime Bariller, peintre et curé de l’église de Souzay-Champigny d’après Philippe de Champaigne. (1655, Saumur). © Conseil départemental de Maine-et-Loire – Conservation départementale du patrimoine(c) Région Pays de la Loire – Inventaire général. A. Maugin

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