Le Pays segréen – Patrimoine d’un territoire

Désigné sous le nom de Craonnais jusqu’à la Révolution, le Segréen constitue, aux confins du Maine et de la Bretagne, le quart nord ouest du département de Maine-et-Loire. En raison d’une situation frontalière stratégique, la région a vu se développer depuis le haut Moyen Âge un important réseau seigneurial (mottes féodales, manoirs et châteaux) qui a perduré tout au long de l’époque moderne sous la forme d’un habitat de plaisance lié à l’exploitation agricole du territoire. 

Évolution du monde rural

Le XIXe siècle apparaît ensuite comme une période de transformations majeures. Outre le renouveau religieux, dont témoigne la reconstruction de nombreuses églises paroissiales, le monde rural est le cadre d’un vaste mouvement de modernisation engagé par les grands propriétaires fonciers qui, en lien avec l’élévation de nouveaux châteaux entourés de leurs parcs paysagers, réaménagent leurs domaines et entreprennent la construction et la rénovation des bâtiments ruraux.

Vers la fin du siècle, l’exploitation industrielle des ressources géologiques (l’ardoise, le minerai de fer, le granite) participe également au développement du territoire avec d’importants sites d’extraction accompagnés, en surface, d’édifices connexes : bâtiments de production, d’exploitation et de traitement, logements ouvriers, équipements publics…

À travers quatre thématiques (villes et villages, patrimoine religieux, rural et industriel), la richesse patrimoniale du Pays segréen est révélée dans cet ouvrage, qui fait suite à l’inventaire du patrimoine des 67 communes du territoire, mené par le Département de Maine-et-Loire, en partenariat avec la DRAC Pays de la Loire – puis avec la Région Pays de la Loire – et le Pays segréen.

Les immanquables du livre

L’habitat seigneurial: les manoirs et les maisons de maîtres

Si les châteaux sont les résidences de la haute noblesse souvent absente du Segréen, les manoirs et les maisons de maîtres correspondent à des populations intermédiaires, moins puissantes. La petite noblesse locale au pouvoir déclinant trouve dans l’architecture du manoir le moyen de paraître et de maintenir son rang social.

Manoir, Marigné. ©B. Rousseau / Conseil départemental de Maine-et-Loire – Conservation départementale du patrimoine

Les industries d’extraction

L’exploitation des ardoisières du Segréen est attestée à partir de l’époque médiévale et tout au long de la période moderne. Longtemps organisée de façon artisanale, l’extraction se transforme au cours du XIX siècle avec la création d’associations d’exploitants dans le but d’investir des capitaux pour améliorer le travail en profondeur et développer l’organisation commerciale.

Chevalement en bois, ardoisière, La Pouëze. ©B. Rousseau / Conseil départemental de Maine-et-Loire – Conservation départementale du patrimoine

L’architecture publique

Le développement de la ville de Segré au cours de la seconde moitié du XIXe siècle entraîne les édiles à projeter la construction d’un hôtel de ville pour remplacer la halle, abritant mairie et prétoire de justice, construite par Sébastien Dellêtre en 1847 à l’emplacement des anciennes halles médiévales. L’architecte Auguste Beignet travaille activement à ce projet à partir de 1901 et livre finalement le nouvel édifice le 4 mai 1905.

LE PAYS SEGRÉEN - PATRIMOINE D'UN TERRITOIRE

Collection Images du Patrimoine en région
Cet ouvrage est coédité 303 / Région Pays de la Loire 
Textes : Claire Steimer, Christian Cussonneau, Thierry Pelloquet 
Photographies : Bruno Rousseau 
Cartographie : Virginie Desvigne 

Septembre 2009 – 192 pages 
Format : 24 x 29 cm 
ISBN :  978-2-917895-02-3
25.00 €

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